Interview

• Vous souvenez-vous du moment où vous avez pensé pour la première fois à vous lancer dans votre métier ?

  Oui, à huit ans, au YMCA du centre de Londres. Ils proposaient des activités pour les enfants et on pouvait faire de tout, de l'escalade à la photographie. J'ai découvert la salle de poterie. J'y suis allée pendant une heure, puis je suis allée nager pour laver l'argile.

• D’où viennent vos images ?

  Je me promène dans les rues de Worthing ou de Londres, ou partout où je me trouve. Je photographie tout, des boutiques bon marché aux bâtiments de style Régence. Je photographie aussi des foules, des caddies, des vitrines ou des doudounes. Je m’intéresse à documenter notre époque actuelle.

• Qu'est-ce qui vous pousse à réaliser vos pièces ?

  J'aime créer un fantasme à partir de morceaux de la réalité. Imaginer un bâtiment : ce qui se passe à l'intérieur et autour de lui. Ma partie préférée du processus est lorsque j'ai le bâtiment vierge et cuit devant moi, puis je commence à y placer l'imagerie. Il prend vraiment vie.

• Pouvez-vous nous raconter un moment mémorable de votre vie professionnelle ?

  Quand ma mère est morte, j’ai fabriqué une urne pour les cendres. Il y avait une maison autour et nous étions à la fenêtre en train de dire au revoir. Cela peut paraître ringard, mais à l’époque, c’était la meilleure chose que j’avais jamais faite. Les gens qui travaillaient au crématorium n’avaient jamais rien vu de tel !